La pensée et l'acte, cohérence ou discordance
- Nicole

- 16 mars 2022
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 août 2022
Humains, nous sommes à la fois corps, cœur (sentiments) et esprit
Nos comportements s’actualisent, au sens propre du terme c’est-à-dire se mettent en acte, dans cette tri dimension. Ainsi, chacun de ces trois éléments reflète ce que nous sommes. Et donc, nos actes sont ce que nous sommes. Nos pensées également, comme notre corps est la partie visible de notre état. La question qui en découle est de vérifier si nous sommes bien alignés, en accord et en harmonie avec ces trois parties de nous-mêmes, ou si l'un de ces éléments prédomine sur les autres et conditionne notre vie concrète. Nous pouvons être alors, en distorsion avec nous-mêmes autant qu’avec notre environnement, ce qui provoque nos maladies mais aussi les maladies sociales.[1]
Souvent les émotions nous envahissent au point de perdre le sens de la réalité. Si nous sommes assaillis par la peur, quelles qu'en soient la nature et l'origine, nous ne voyons plus la réalité de façon objective et nous nous mettons en décalage avec cette réalité que nous voudrions fuir. S’il s’agit de rancœur, de frustration nous pouvons aller loin dans la manifestation de ces sentiments qui peuvent conduire entre autres, à la jalousie, la colère et à la violence. Pris dans l’explosion de cet émoi nous pouvons en oublier même la cause, le trouble s’autogénère de lui-même et peut contaminer aux alentours car nous avons tous au fond de nous-mêmes des insatisfactions ou des humiliations semi-conscientes prêtes à se réveiller et faire cause commune avec celui ou celle qui se montre.
Nous pouvons ainsi nous interroger sur les effets de cette période de crises multiples, en France comme au niveau de la planète. Les crises donnent toujours l'opportunité pour oser des changements positifs. Elles sont aussi l'occasion pour certains de semer des troubles encore plus importants. Ce sentiment d'incertitude, de vide social, la désertion ou le désarroi des familles quant à leur rôle éducatif, comme la position parfois ambigüe d'instances éducatives et scolaires, laissent le champ libre à toutes dérives. Des jeunes, et moins jeunes, choisissent de sortir de ces impasses par la revendication et l'affirmation extrêmes de liberté et de pouvoir : ils jouent avec la mort, la leur mais aussi celle des autres, copiant ainsi ce qu'ils ont vu des attentats et de tout ce qui circule sur internet, peut-être aussi attirés par les manifestations actuelles très violentes où s'expriment surtout la rage et le besoin de se faire entendre. Mais comme des enfants capricieux, se faire entendre signifie pour eux "faire céder l'autre pour qu'il exécute ce que je lui demande". Ce n'est pas se faire entendre, c'est se faire obéir et s'exhiber dans sa puissance, prouver ainsi son existence. Et là, tout est permis pour arriver à cela, casser les vitrines mais aussi poser des bombes dans les poubelles, parfois même tuer. La vie du non-sens, le pouvoir absolu, comme des dieux sournois et vengeurs sortis des ombres qui décident du chaos, de la vie et de la mort ! Sortir à tout prix de la non reconnaissance ou de cette vie qui semble absurde. L'égo en souffrance et surdimensionné devient l'unique centre, le seul mobile.
Cette attitude est peut-être aussi comme un rite de passage, se cogner au mur silencieux des adultes en se mettant en danger, se prouver que l'on sort de l'enfance à travers l'adversité que l'on crée. Ériger par soi-même le dépassement des frontières puisque la société ne montre plus rien ou tellement de solutions que l'on s'y perd. Comment se construire dans l'absence ou l'éparpillement de solutions ?
Il en va de même avec les utopies. Notre idée du monde (idéologie, philosophie, religion) peut devenir le point central et primordial de notre existence, une vérité absolue qui s’impose à nous-même. Cette affirmation d’une « vérité » peut s’appuyer sur la pensée raisonnée et entrer en dialogue avec d’autres pensées ou croyances ; s'ouvre alors la possibilité dynamique d'un réel partage et un échange qui profitera à chacun. Elle peut aussi se traduire en actes (ou paroles) réfléchis dans la seule perspective de son affirmation, éliminant d'autres paramètres, manifestant ainsi son jugement partial refusant, parfois avec véhémence, tout autres considérations. Mais il arrive aussi qu'elle devienne un dogme absolu et que le choix soit fait de vouloir l’imposer aux autres pour les convertir ou pour les dominer. Cela conduit à l'intolérance, parfois même si l'on s'en défend, et peut se transformer en sectarisme et autoritarisme idéologique, quel qu’en soit le lieu ou les arguments. Si à cette posture s’ajoute en arrière fond un sentiment de frustration ou d’impuissance, la colère à nouveau se manifeste jusqu’à la violence et à la victimisation. Se battre et mourir en héros pour une idée ! En fait, se battre pour exprimer son besoin de puissance (ou la peur du vide, de l'impuissance qui relèvent du même processus). Le principe de réalité est encore oublié.
L’être humain fait partie d’un tout, d’un ensemble, tout en étant lui-même une personne à part entière. Là est toute la complexité de notre vie humaine, un au milieu de tous et avec eux si semblables ou différents soient-ils. Gérer cet embarras est ardu. Chacun va y répondre à sa manière selon son tempérament et son histoire personnelle. Cela peut se traduire par la passivité devant cette difficulté qui parait énorme ou, au contraire, par l'activisme ; et bien sûr, par tous les intermédiaires possibles entre ces deux positions.
L’individuation permet la reconnaissance de soi, et donc de l’autre, dans son originalité et son intégrité.[2] La vie en société requiert l’appartenance à un groupe, voire à un État, qui a ses propres règles et habitus. L'articulation entre sa propre existence et la vie ensemble, est constamment d’actualité et à ajuster de façon permanente, ce qui suppose une vigilance, une attention particulière quant à ses propres réactions. Être en harmonie avec soi et son entourage correspond à une posture d'équilibre constamment en action.
Nous sommes dans une époque où l'ancrage dans le visible et la matière s'est considérablement accentué. Également, toucher le sensible, les émotions, pour se prouver qu'on est encore humain dans ce monde matérialiste. Se montrer et faire voir aux autres ce que l'on fait, devient la priorité, c'est le but même du faire, peu importe l'acte et le sujet. Exister serait donc pour un grand nombre proportionnel au nombre de fans récoltés à partir d'une photo ou d'un commentaire sur les réseaux sociaux. Se montrer, exister à tout prix aux yeux des autres, peu importe la raison. Se rassurer, se flatter, s'enorgueillir au travers de l'acte même anodin ou alors au paroxysme, dans le plus extravagant ou effrayant. Faire devient prioritaire mais en annihilant l'être véritable, la personne se détache d'elle-même alors qu'elle est persuadée du contraire. Platitude de l'existence qui se cherche, non plus dans la profondeur des choses, mais dans la multitude de reconnaissances virtuelles qui deviennent réalité. L'acte pour lui-même, et en attendant la récompense, la montée de l'applaudimètre, la reconnaissance non pas de la personne mais de ce qu'elle montre. Et, nous le savons, cela est malheureusement valable tant pour l'individu-citoyen, que pour un groupe, ou pour ceux ayant une charge particulière dans la société. Exister, être reconnu dans ce qu'on laisse à voir. Encore dernièrement, j'ai entendu cette remarque souvent énoncée : pour être crédible, un candidat à une élection doit se montrer dans son agressivité, sa virulence, vis-à-vis des autres candidats ; sinon il parait mou et les gens ne lui feront pas confiance, quel que soit le contenu de son discours et la qualité de la personne. La profondeur, le sens, n'ont plus d'importance face aux besoins de paraître et de titiller les réactions primaires de la masse. La pensée disparaît au profit de l'émotivité et du réveil des mémoires archaïques. Agir et réagir le plus vite et le plus fort possible deviennent les seules raisons de l'acte. La personne, perdue dans la masse et sur la défensive, prend sa revanche de cette façon. Mais l'acte posé disparaît aussitôt ; il est dans le présent et ne laisse pas de traces, d'où cette nécessité de le renouveler sans cesse dans l'excitation et la fébrilité pour maintenir son existence. Le vivre ensemble devient cette succession de réactivités confirmant la présence de chacun, de chacune. Comment faire société si nous ne sommes que la somme d'individualismes en quête de reconnaissance sur le paraître ? Alors que le seul échange reste le fait divers ? L'ancrage dans la matière, paraître et consommer vont de pair, comme construire moult outils techniques pour se défaire de ses craintes ou pour s'illusionner dans le pouvoir sur le monde et sur la vie.
Se rassurer par le tangible, ce que l'on voit, ce que l'on touche, ce que l'on entend et ses émotions, est de l'ordre de la matière. L'invisible, la profondeur des choses, l'immanent ne font plus recette, ils sont refoulés. Pourtant, il y a toujours une part voilée à découvrir.
"Le but justifie les moyens". Dans cette affirmation, l'orateur précise que le sens ne fait pas partie de l'acte, seul le résultat compte. Il oublie que refuser de donner sens à une action, instruit beaucoup sur le comportement et les intentions de la personne. L'acte posé quel qu'il soit, l'action mise en œuvre, reflètent, révèlent la personne comme un miroir, non seulement à elle-seule devant sa glace dans la salle de bain, mais à l'extérieur, aux yeux des autres.
Cependant, l'acte peut aussi avoir une autre dimension. Accomplir une œuvre ou une action, porte sens et dans la durée.
« Consommer, c’est épuiser. Le travail, en conséquence, souligne et renforce le caractère dévorant de la vie elle-même. Les produits du travail sont destinés à la consommation. Ceux de l’œuvre à l’usage. Or la différence entre consommation et usage a une connotation typiquement temporelle. Elle marque l’écart entre passer et durer, entre changer et persévérer. »[3]
Mettre "du cœur à l'ouvrage" donne du sens et/ou révèle le sens porté par l'ouvrage lui-même. Je rends hommage ici aux artisans et aux artistes qui façonnent et transforment la matière et nous laissent leurs œuvres en héritage. Hommage également aux "actions bonnes" qui se mènent au sein de certaines associations et au sein de territoires locaux par exemple, pour expérimenter et mettre en œuvre une autre façon de produire et d'être ensemble. Favoriser la coopération entre différents acteurs, inventer des circuits courts, vivre de façon écologique c'est-à-dire au plein sens du terme, en harmonie avec soi, les autres et l'environnement. C'est de l'ordre de l'action, des actes posés concrètement mais qui portent sens pour ceux qui le vivent et bien au-delà, pour notre société, notre humanité qui se cherche.
Un travail répétitif, inintéressant n'a de raison que la paie à la fin du mois, le survivre en tant qu'être humain c'est-à-dire répondre aux besoins vitaux de l'individu, se nourrir et se loger. Si je garde la classification précédente, cela reste du côté de la matière, préserver le corps et la continuité de l'espèce. La personne aura besoin d'autres actes, d'autres situations pour vivre dans ses trois dimensions. Dans la course effrénée de l'obligation d'insertion et de recul du chômage, on oublie cet élément important. Ce n'est pas le fait de travailler qui apporte dignité comme c'est dit fréquemment, c'est l'épanouissement, même relatif, de la personne. Certes, pouvoir loger et nourrir sa famille est essentiel dans la valorisation de soi et dans la reconnaissance d'autrui. Mais se sentir personne à part entière, et donc dans sa dignité et son intégrité, suppose que le cœur et l'esprit soient également activés.
« L'époque moderne s'accompagne de la glorification théorique du travail et elle arrive en fait à transformer la société tout entière en une société de travailleurs... C'est une société de travailleurs que l'on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. »[4]
Peut-être pouvons-nous analyser le mouvement des "gilets jaunes" dans cette perspective. Au travers des manifestations et des occupations, les invisibles deviennent visibles aux yeux du grand public, et attirent la sympathie d'autrui. Par l'émeute, ils imposent au pouvoir central la reconnaissance de leur existence. La première exigence est le droit de vivre, c'est-à-dire le droit de se loger dignement et de consommer à hauteur de ce qui est considéré comme minimum (par ailleurs difficile à évaluer car très dépendant des normes établies par chaque catégorie sociale et selon chaque pays et chaque époque).
Manifestant ainsi, ils se regroupent, ils ne sont plus seuls et ils découvrent alors l'amitié et la solidarité. Le cœur est activé.
Troisième revendication, ils demandent à être entendus et reconnus dans ce qu'ils sont une part de la société méritant une place dans le rapport aux autres sur le plan économique et sur le plan de la représentativité au sein des instances démocratiques. Là se trouve le problème. Si la colère est une énergie de vie face à l'injustice, il faut la vertu du courage pour transformer cette énergie en force créatrice. À l'opposé, la haine qui peut surgir, est aveugle et destructrice pour soi comme pour l'espace commun. Poussés par cette passion soudaine, la recherche du chaos explose et manifeste une sorte d'égalité devant la précarité ; dans des cris multiples, tout, autour, est déstabilisé et tombe en ruine comme sa propre vie[5]. Mais, exister au sens social et politique du terme, ne s'achète pas, ce n'est pas monnayable, ce n'est pas de l'ordre de la matière mais celui de l'esprit. Paraître ne suffit plus et cela ne peut pas être octroyé ; c'est à construire par ceux-là même qui le demandent, mais pas seuls car c'est du domaine des "affaires humaines" comme le précise Hannah Arendt.[6] « L'action (politique) est la seule activité qui mette directement en rapport les hommes, sans intermédiaire des objets ni de la matière. Elle correspond à la condition humaine de la pluralité, au fait que ce sont des hommes et non pas l'homme, qui vivent sur terre et habitent le monde. »
Cela donne signification sur l'état de notre société où tout est remis au niveau du vital pris au sens premier, je vis ou je meure. Il est vital de reconnaître les différences, il est vital d'être reconnu, etc. Mais la question ne se pose pas à ce niveau. D'avoir rétréci toute notre existence à la marchandisation des biens et à la consommation, d'avoir mis en exergue le domaine du privé prioritaire sur la place publique, donc confusion entre ce qui est de l'ordre de l'intime et ce qui est commun, chaque personne et chaque groupe quémande une place comme un dû plutôt que de construire un équilibre social avec d'autres précisément différents.
"La cité a pour destination le bien vivre et non la survie des hommes"[7]
La société, à l'inverse "est la forme sous laquelle on donne une importance publique au fait que les hommes dépendent les uns des autres pour vivre et rien de plus ; c'est la forme sous laquelle on permet aux activités concernant la survie pure et simple de paraître en public. Le règne du social, dans lequel le processus vital a établi son domaine public, a déclenché, pour ainsi dire, une croissance contre nature du naturel ; la société constitue l'organisation publique du processus vital. »[8]
Ainsi, l'homme moderne semble condamné à assurer pleinement - et seulement - la continuité de son existence en maintenant (et améliorant) son processus vital. Qu'en est-il alors de cet espace commun où peuvent s'improviser la rencontre, l'échange, l'action avec l'autre pluriel, étranger à soi ?
« Les hommes deviennent entièrement privés : ils sont privés de voir et d'entendre autrui, comme d'être vus et entendus par autrui. Ils sont tous prisonniers de la subjectivité de leur propre expérience singulière, qui ne cesse pas d'être singulière quand on la multiplie indéfiniment. »[9]
C'est étonnant de vérifier comment ces paroles écrites dans les années 1960, résonnent si fortement aujourd'hui, un demi-siècle plus tard !
Je me souviens. Je participais à une campagne pour les élections municipales ; après une analyse détaillée de la situation économique, culturelle et sociale de la ville, j'ai demandé à l'équipe de campagne quelles finalités choisir pour la ville idéale d'ici vingt à trente ans. Sur une vingtaine de personnes, trois ont compris la question, deux ont tenté une réponse, une seule y a vraiment répondu. Les autres, quoique bien engagées et motivées par cette campagne électorale n'ont pas pu, car dans l'incapacité de décoller du concret quotidien (tel que propreté des trottoirs et facilité de stationnement). Sans connaissance de ce qu'est "une cité", ni de quoi est composé l'urbanisme et le bien vivre ensemble (il fait bon vivre ici ensemble), il leur était impossible d'envisager une perspective harmonieuse pour la ville. Le sens politique et l'imagination faisaient défaut. Aurions-nous perdu cette capacité à voir plus loin, plus haut ? Le désir est le plus souvent lié au besoin ressenti et à la volonté d'y accéder : vouloir répondre à ses besoins oubliant tout ce qui est possible et qui peut amener beaucoup plus et de façon plus durable. On se restrient aux besoins quotidiens. On ne s'aventure plus dans le voyage du rêve qui nous emmène vers l'inconnu, l'insoupçonné que l'on cherche pourtant inconsciemment et que l'on porte en soi !
Quand sont perdues la notion de l'espace commun, la conscience du bien commun et que la revendication face à l'Etat s'enroule sur elle-même, comment l'acte (ici de manifester) peut-il se transformer en action ? La politique au sens noble et premier du terme n'existe plus, le politique disparaît, c'est-à-dire cette capacité à imaginer et construire un nouveau mode d'être ensemble. Le passage ne peut s'opérer qu'en quittant la plainte, pour retrouver en soi les aspirations humaines profondes et les partager avec d'autres. Ce n'est plus de l'ordre de la possession ni du droit, mais de l'ordre des valeurs et de la créativité. C'est pourquoi les Grecs estimaient que pour accéder à l'agora, il fallait être détaché des contraintes de la nécessité, car l'un et l'autre sont de nature totalement différente. Cela ne veut pas dire que certains aient le droit d'y accéder et d'autres pas, comme cela fut interprété de façon raccourcie. Cela signifie que traiter des affaires communes suppose de se distancier de ses préoccupations vitales et de s'ouvrir à la pluralité des hommes et des situations.
Jung énoncera : « Mes œuvres sont le résultat de mon développement intérieur. Ma vie est mon action. »[10]
En cette période, nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir le poids de toutes ces impasses. Après avoir recherché le mieux vivre au niveau matériel et sur le principe de l'égalité totale, nous découvrons l'aspiration forte à d'autres soubassements pour construire l'avenir. La matière n'est plus suffisante, le cœur est en redécouverte, mais reste l'esprit, la transcendance qui a disparue du visible collectif actualisé. Cette autre dimension qui dépasse les individualités et les réunit dans un espace d'éthique et valeurs partagées et qui donne sens au vivre ensemble, reconnu, accepté, porté par chacun et chacune. L'idéal commun au sein d'une nation, englobant toutes les diversités sans les étouffer est aujourd'hui plus que jamais à faire renaître, une nécessité absolue pour notre évolution et le retour à la concordance. Un défi majeur et urgent pour le plus haut pouvoir du politique et la plus haute noblesse de cette tâche.
[1] En référence également, la conception orientale des trois corps, corps physique, corps subtil et corps causal, dit également corps-âme-esprit, pris en compte par la médecine holistique, et vérifiée par la physique quantique. En fait, sept corps énergétiques nous structurent, chacun étant relié à une énergie propre correspondant à chacun des chakras. Ce qu'on appelle "aura" correspond aux trois premiers corps cités et représentés par les peintres par cet halo entourant les saints. Les autres s'étendant au-delà de façon plus ou moins grande selon l'évolution de la personne. [2] Cf. Carl Gustav Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient, Folio Essais, 2001. [3] Paul Ricoeur, préface du livre de H. Arendt la condition de l'homme moderne. [4] Hannah Arendt, prologue de la condition de l'homme moderne [5] Romain Huët, Le vertige de l'émeute, Ed. Puf, oct. 2019 [6] H. Arendt, la condition de l'homme moderne. Calmann-Lévy, coll. Pocket Agora, Paris, 1983 [7] D'après Les politiques, livre I à III, Aristote [8] Cf. page 86 [9] Ibid. [10] C. G. Yung, l'homme et ses symboles, Ed. Robert Laffont




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